Evolution du web : Mise dans le domaine public
Pour répondre à son idéal :
«The dream behind the web is of a common information space in which we communicate by sharing information. Its universality is essential[...].Berners-Lee souhaite dès 1992 mettre son invention dans le domaine public :
«[...] had the technology been proprietary, and in my total control, it would probably not have taken off. The decision to make the web an open system was necessary for it to be universal. You can't propose that something be a universal space and at the same time keep control of it.»Compte-tenu du fait que son employeur - le CERN - est lui même un organisme public de recherche fondamentale faisant collaborer de nombreux pays entre eux dans l'intérêt de tous, la mise dans le domaine public ne pose pas de problème. Le CERN accepte donc dès 1993 de mettre les outils développés par Berners-Lee dans le domaine public. Cela permet alors au web d'être très rapidement utilisé par de nombreux utilisateurs.
Cela est aussi la meilleure façon de rassembler autour de Berners-Lee une communauté de chercheurs et programmeurs pouvant l'aider à poursuivre le développement de son travail. C'est ainsi que dès 1993 un nouveau navigateur voit le jour. Ce navigateur Mosaic va apporter la possibilité d'introduire des images au milieu du texte grâce aux balises IMG (jusque là les images s'affichaient dans des fenêtres séparées). Mosaic propose également une interface beaucoup plus simple d'utilisation et est multi plate-formes (alors que WorldWideWeb était disponible uniquement sur les ordinateurs de marque NeXT qui étaient coûteux et peu répandus). Enfin, Mosaic offre la possibilité de placer des formulaires dans les pages web : l'internaute peut envoyer ses coordonnées au site web, ouvrant la voie au commerce électronique.
La mise à disposition dans le domaine public va aussi permettre de fonder dès 1994 le W3C qui est l'organisme international supervisant tous les standards du web . Le W3C permet ainsi de fédérer plusieurs centaines d'entreprises du secteur. D'ailleurs le président du W3C n'est autre que Berners-Lee lui même (encore aujourd'hui en 2019).